Global Earth Keeper engage à « passer de la compassion à l’action »

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Depuis 2013, de Quenza au fin fond du Cameroun, Global Earth Keeper agit sans relâche pour la protection environnementale et animale.

Créée par un groupe d’activistes antispécistes, cette ONG à but non lucratif s’est en effet donnée pour mission de faire appliquer les lois et les chartes en matière de défense animale et environnementale. Des textes qui sont aujourd’hui encore souvent bafoués.

Laurence Constantin, la présidente et co-fondatrice de Global Earth Keeper

« Pour cela, on essaye de se donner les moyens juridiques, donc on va beaucoup en justice », explique Laurence Constantin, la présidente et co-fondatrice de Global Earth Keeper. Comme elle le fait souvent dans des cas similaires, il y a quelques jours, l’association n’a ainsi pas hésité à déposer plainte quand elle a appris que 60 agneaux et 6 brebis avaient été tués à la bergerie du centre pénitentiaire de Casabianda. « On fait aussi pas mal de lobbying, et on communique beaucoup avec les mairies notamment », précise Laurence Constantin.

Au quotidien, Global Earth Keeper agit également beaucoup sur le terrain au travers différentes actions. Elle est ainsi bien connue pour avoir réalisé pas moins d’une centaine de dépollutions de plages, partout en Corse. « Nous organisons cela pour donner envie aux gens de mettre la main à la pâte, et pour qu’ils puissent ensuite se sentir légitimes pour pouvoir dire aux autres qu’il ne faut pas polluer », indique la présidente de Global Earth Keeper.

L’envie d’agir et de faire bouger les choses

Composée d’un noyau actif d’une cinquante de membres, l’ONG comprend aujourd’hui deux antennes : la principale sur la Corse, et une plus petite sur la Bretagne. Toutes deux composées de bénévoles animés par la même envie d’agir pour protéger l’environnement, à l’exemple de leur dynamique présidente. « J’ai créé cette association car j’avais envie d’entrer dans l’action. Je suis marin de formation, et je suis partie sur les bateaux de Sea Shepherd avant de créer l’association. Ce qui me plaisait c’est justement qu’ils sont dans l’action. Et c’est cela qu’il faut. Maintenant on sait trop, depuis très longtemps les espèces qui sont en danger, les quotas de pêche qu’on a dépassé, et les complaisances de certains organismes. Il faut donc agir », martèle Laurence Constantin, « Notre but, c’est de faire des actions qui peuvent résoudre des problèmes. Que s’il y a lieu d’avoir des amendes, elles soient mises par exemple. La sensibilisation c’est bien, mais à quoi ça sert d’être 36 000 associations à dire la même chose et à voir le même désastre continuer sous nos yeux ».

Des actions pour aider le parc le plus pauvre d’Afrique

Bien loin de la Corse, Global Earth Keeper agit aussi de longue date au Cameroun. « Nous avons décidé d’aider le parc de Waza, qui est le plus pauvre d’Afrique et qui était avant l’un des plus grands parcs de ce continent. C’est un parc qui a eu la double peine puisqu’il a subit les attaques de Boko Haram, et puis il y a eu beaucoup de braconnage autour des défenses d’éléphants. Auparavant, il y avait beaucoup de touristes du pays qui allaient visiter ce parc, et puis au fil du temps du coup ils n’y sont plus allés, du coup le gouvernement s’est en plus un peu désengagé de ce parc », explique Laurence Constantin en développant : « Aujourd’hui, il y a toujours un conservateur du parc, et des éco-gardes fonctionnaires et des guides villageois très pauvres, qui n’ont quasiment rien pour pouvoir lutter contre le braconnage et qui risquent leur vie pour défendre ce parc, ces animaux ». Sensibles au combat de ces protecteurs du parc, les membres de Global Earth Keeper partent chaque année à leur frais personnel pour les aider en leur apportant du matériel ou des médicaments, mais aussi afin de leur dispenser des formations de patrouille ou de premiers secours. « Nous faisons aussi des actions de sensibilisation auprès des villages qui sont plus loin et qui ont planté des cultures sur le corridor des éléphants et on se retrouve en face d’un conflit hommes- éléphants », ajoute la présidente.

Une association engagée pour le Référendum pour les Animaux

Récemment, Global Earth Keeper a également fait parler d’elle pour avoir interpellé les parlementaires corses autour du Référendum pour les Animaux, une initiative lancée en juillet dernier par plusieurs personnalités, que soutient l’association. « Ce référendum propose six mesures pour le bien-être animal : la fermeture des élevages de vison pour la fourrure, l’interdiction de l’élevage en cage, la fin des tests sur les animaux, l’interdiction de la chasse à courre, du déterrage, et des chasses traditionnelles comme la chasse à la glue, la fin de l’élevage intensif et enfin l’interdiction des spectacles avec des animaux sauvages », détaille Laurence Constantin, « Pour qu’il y ait ce référendum il faut un certain nombre de votants citoyens ainsi que 190 députés pour qu’il soit débattu à l’Assemblée Nationale. Actuellement il en manque une quarantaine ».

Un moment charnière pour revoir notre rapport à la nature et aux animaux

Quand on lui demande si elle a un message à faire passer aux jeunes générations comme le font aujourd’hui de nombreuses associations, la présidente de Global Earth Keeper, elle, détonne par sa réponse : « J’ai surtout envie de m’adresser aux vieux ! », souffle Laurence Constantin. « C’est trop facile de dire aux jeunes de se débrouiller et de leur refiler la patate chaude. C’est aux générations précédentes de montrer l’exemple ! C’est démentiel de voir des jeunes donner des leçons aux plus vieux. C’est le monde à l’envers de les voir s’investir et d’en plus leur demander d’aller sensibiliser les plus vieux. C’est aussi à nous de bouger ! », insiste-t-elle, en enjoignant chacun à prendre conscience de l’urgence à agir pour la planète. « C’est maintenant ou jamais ! D’ailleurs notre slogan c’est « Passe de la compassion à l’action ». Chaque jour, je me sens le cœur serré à travailler dans l’urgence. Si tout le monde avait un peu cet esprit cet esprit d’urgence et travaillait dans ce sens on irait tellement vite. Aujourd’hui, on n’a plus le temps d’attendre », conclue-t-elle.

Si vous souhaitez plus d’informations sur Global  Earth Keeper ou rejoindre les rangs de l’ONG vous pouvez la contacter sur https://www.globalearthkeeper.com ou par le biais de sa page Facebook : https://www.facebook.com/GlobalEarthKeeperGroupeFrance/?ref=br_tf

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