Depuis le début de la crise sanitaire liée à la COVID 19, c’est l’un des effets collatéraux négatifs liés au port du masque. Il passe pourtant inaperçu pour la plupart d’entre nous… Les personnes sourdes ou malentendantes ne peuvent plus lire sur les lèvres de leur interlocuteur.
Pour faire face à cette problématique, l’ARS de Corse a distribué vendredi 30 octobre 2 000 masques dits « inclusifs » pour faciliter la vie sociale des personnes en situation de handicap.
Ces masques, constitués d’une fenêtre transparente en plastique permettant de voir la bouche, ont été distribués à l’URPS orthophonistes et à plusieurs associations œuvrant dans le domaine du handicap (Pôle surdité, APF, ARSEA, Espoir Autisme Corse, accueil de jour Alzheimer, ADAPEI…).
Soutenir la compréhension orale des enfants
Elles se chargeront de les redistribuer à des adultes travaillant au contact de personnes en situation de handicap. Ces masques doivent permettre de de rendre plus facile et moins anxiogène l’identification de l’adulte porteur du masque et aussi de soutenir la compréhension orale des enfants, notamment celles et ceux porteurs présentant certains types de handicaps, qui s’appuient sur la lecture labiale. Ils permettront enfin de mieux voir l’expression du visage du porteur, élément essentiel des relations humaines et sociales, plus sécurisant en particulier pour les personnes en situation de handicap.
Réutilisables et lavables 20 fois. Ils filtrent 98% des particules émises d’une taille supérieure à 3 microns. Ils sont fabriqués à Évreux par APF Entreprises, le réseau du secteur adapté et protégé d’APF (Association des Paralysés de France) France handicap.
Corse, territoire 100 % inclusif
L’ARS indique qu’ « une prochaine dotation permettra également d’équiper les enfants et les personnels d’EHPAD. Les établissements insulaires accueillant les ainés seront également concernés par une prochaine distribution à destination des professionnels ».
Cette action s’inscrit dans la démarche « territoire 100 % inclusif » qui vise à améliorer la participation et la coordination de tous les acteurs engagés dans le parcours de vie d’une personne handicapée – école, entreprise, loisirs…– pour lutter contre les ruptures de parcours.